Un stratagème erroné pour une vaccination de masse par infection

Qualifiant la décision de « déraisonnable », le syndicat SNUipp-FSU des personnels des écoles maternelles et primaires a demandé lundi « solennellement » au ministre de rétablir la pratique de la fermeture des classes dès la première infection confirmée.

La lettre ouverte du syndicat rappelle leurs « très fortes réserves » antérieures concernant le relâchement du protocole Covid-19 juste au moment où le pays entre dans une cinquième vague fulgurante et la variante Omicron apparaît.

Trop peu, trop tôt ?

Un changement jugé très préoccupant en plein milieu de niveaux d’infection, c’est du jamais vus auparavant. Nous avons vu les infections augmenter de pratiquement 100% en une semaine, nous voyons donc que la vague est très, très élevée ici. Les enfants y sont énormément impliqués. Et avec cela, il y a un risque très clair de propagation des infections en dehors des écoles parce que d’un protocole est insuffisamment protecteur.

Voici une vidéo concernant la propagation de la pandémie :

Si un enfant malade testé positif mercredi a pu être contagieux lundi, mardi et mercredi matin. Les personnes qu’il a contaminées seront positives en moyenne quatre ou cinq jours plus tard.

Une propagation très rapide de l’épidémie à cause d’un protocole non appropriée

Le protocole d’aujourd’hui dit que toute la classe est testée jeudi et que les négatifs reviennent en classe. Mais même l’enfant infecté le plus tôt possible, le lundi, ne sera positif que vendredi. Donc, tout le monde infecté par l’enfant positif de mercredi sera testé négatif. Et de retour ils vont en classe pour recommencer le cycle.

Les parents ne répondront probablement pas à l’invitation du gouvernement de faire tester à nouveau leurs enfants, qui sont souvent asymptomatiques, sept jours plus tard. Le virus peut se déplacer si les enfants sont asymptomatiques, d’une classe à l’autre. Les enfants se côtoient inévitablement à la récréation, au déjeuner à la cantine, et font perdurer l’épidémie, puis infectent tout le monde et bien sûr se propagent au-delà des écoles.